L’élevage au Mali, une activité ancrée dans la vie des populations
L’élevage. Voilà une activité bien ancrée dans les cultures locales en Afrique, de manière globale. Le Mali ne manque pas à l’appel. En effet, l’élevage occupe une place prépondérante dans l’activité économique du pays. Ni on note bien que l’élevage est le socle de l’économie du pays, l’élevage y occupe une place importante derrière les produits de la terre. En effet, il faut dire que l’élevage a contribué à jusqu’à 10% du PIB du pays.
L’élevage, une ressource primordiale pour les maliens
En plus de sa contribution non négligeable au PIB du pays, l’élevage a été la ressource principale de 30% de la population malienne. Les troupeaux transhumants ont occupé la première place dans l’élevage malien, allant jusqu’à 80% du total, pour 15% des éleveurs.
Plus encore, le bétail pèse son poids au niveau des exportations maliennes. En effet, les chiffres annonçaient l’élevage en 3e position toutes exportations confondues, l’or et le coton (l’or blanc) occupant les premières places, et les pays voisins étant les premiers demandeurs. On parle ici de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée, du Ghana, du Burkina Faso et du Niger.
En 2003, le cheptel malien était principalement composé de :
Bovins | 7 630 180 |
Moutons | 6 825 500 |
Chèvres | 9 324 000 |
Chevaux | 213 190 |
Ânes | 788 000 |
Chameau | 300 000 |
Porcs | 100 400 |
Volailles | 23 000 000 |
L’élevage : une activité parfois paradoxale mais soutenue
L’agriculture constitue le socle de l’économie du Mali. Cependant, le niveau de production reste bien insuffisant comparé au potentiel et aux besoins locaux. L’élevage est bien évidemment logé à la même enseigne. « Comme si ça ne suffisait pas », les crises dans les pays voisins et aux frontières (notamment au nord du pays) ont non seulement eu un impact négatif sur l’exportation des produits de l’élevage, mais aussi sur l’activité en elle-même, causant le déplacement d’éleveurs, qui s’en allaient avec leurs troupeaux.
L’un des paradoxes de l’élevage malien est le fait que le cheptel du Mali a dépassé les 10 millions de bovins, mais que le lait et les produits laitiers continuent à être importés en masse. Les conditions sanitaires, les conditions de transport et même la formation à la conservation et à la transformation sont autant de challenges que rencontrent les éleveurs maliens obligés de subir le doute des populations locales.
Le Mali est de ceux qu’on appelle « les grands pays d’élevage ». Il s’agit là presque d’une tradition qui se transmet de génération en génération. Il fait partie de ces pays à vocation agropastorale. Les associations et regroupements (notamment les sociétés civiles pastorales) s’organisent assez souvent pour soutenir le secteur, mettant sur pied et implémentant des programmes principalement axés sur la formation des éleveurs et sur les soins des bêtes. Les objectifs comptent également la mise sur pied de plateformes d’innovation en santé animale, ou encore de systèmes d’épidémio-surveillance communautaire.
Deuxième plus grand pays d’élevage d’Afrique de la CEDEAO après le Nigéria et premier exportateur de bétail de la sous-région, le Mali a un potentiel qui demande encore à être creusé, notamment dans le secteur de l’élevage, qui bien même donne des chiffres qui peuvent être considérés comme relativement intéressants.
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